Agustín Galiana, qui a quitté la série “Ici tout commence” sur TF1 en octobre 2023, publie un 4ème album, Enamorado (Pantheon), dans lequel il clame sa volonté de multiplier les projets différents. Disponible le 12 avril.
Votre album s’appelle Enamorado, amoureux en français. L’êtes-vous, Agustin ?
Agustín Galiana. Moi ? Je tombe amoureux toutes les 5 minutes ! (Rire) Je peux tomber amoureux d’une personne dans le métro, de quelqu’un que je rencontre, d’une paire de chaussures, de la journée que je passe parce qu’il y a du soleil, de moi. Pour ce qui est des relations, j’aime tomber amoureux, mais je préfère décider d’aimer. Je pense que c’est plus intéressant et constructif
Justement, il y a beaucoup d’amour, de soleil, de déracinement et de nostalgie dans cet album…
C’est vrai. Je voulais créer quelque chose qui me ressemble, faire évoluer les sonorités, avec des collaborations intéressantes. Ma maison de disque, Universal, m’a laissé la liberté de choisir mes titres et l’équipe d’auteurs qui m’entourent : Madame Monsieur, Corson, Nazim, John Mamann…C’est un projet que j’ai attaqué en 2022 et qui m’a pris du temps. J’y ai mis beaucoup d’espoir à l’intérieur.
L’espoir, c’est quelque chose qui vous anime depuis toujours ?
Bien sûr. C’est ce qui m’a fait venir en France, qui m’a fait gagner Danse avec les stars, qui m’a fait grandir et évoluer. Je pense c’est ce que le public aime aussi chez moi. Je suis parti de rien, je n’étais personne. En revanche, cela demande des efforts. Il faut travailler dur.
A quel moment avez-vous commencé à chanter ?
Je suis quelqu’un de créatif depuis tout petit. J’ai fait du piano, de la guitare et j’ai commencé à chanter dans une chorale à l’âge de 14 ans. La musique, c’est ma bouée de sauvetage. En 2007, j’ai traversé une période où je ne travaillais pas en tant que comédien. Comme je suis quelqu’un de très inquiet, j’ai commencé à faire de la musique sur mon ordinateur. Ça m’a fait beaucoup de bien…
Vous avez l’air de douter beaucoup. C’est une facette qu’on connait peu de vous…
C’est vrai. Les gens sont persuadés que je suis sûr de moi mais c’est faux. Je me remets sans cesse en question, je crains de décevoir le public. Je ne sais pas si je suis un bon comédien ou un bon chanteur. Mais c’est justement ce qui me fait travailler et chercher à donner le meilleur.
Vous avez quitté Ici tout commence en octobre dernier. La série ne vous manque pas ?
Si bien sûr mais j ’ai pris cette décision après un long moment de réflexion, j’avais envie de m’investir dans autres projets. Faire ce nouvel album, par exemple, aurait été impossible en travaillant sur une fiction quotidienne. Et j’avais envie aussi de laisser le temps aux gens du métier de savoir que j’étais disponible pour faire d’autres choses. Ce fut un bonheur de participer à cette série mais ce fut également un bonheur de la quitter.
La porte reste toujours ouverte pour un éventuel retour ?
Pour moi, c’est fini mais les scénaristes n’ont pas tué mon personnage, Lisandro. Je suis quelqu’un de très fidèle et loyal. Si un jour, TF1 me demande de revenir, on essayera de trouver un terrain d’entente car c’est eux qui m’ont donné ma première opportunité en France avec Clem.
A propos de Clem, Lucie Lucas a laissé planer le doute après la diffusion des ultimes épisodes : y’aura-t-il de nouveaux épisodes ?
Je n’en ai aucune idée. Je n’ai pas encore été contacté par les producteurs et la chaîne. Mais pour que je retrouve le personnage de Adrian, il faudrait qu’on me propose un scénario intéressant. Jouer pour jouer ne m’intéresse pas.
Aimeriez-vous incarné un héros à part entière, porter un projet en solo ?
Oui, c’est quelque chose dont je rêve mais je ne sais pas si les chaines m’en donneront l’opportunité…Mon objectif, c’est de jouer des personnages différents, de pouvoir raconter des choses, d’ouvrir le débat sur des sujets de société. Mon métier, ce n’est pas simplement me mettre face aux caméras et faire le beau. Même si certains producteurs ne me voient que comme ça….
Vous ressentez une certaine frustration ?
Oui. J’ai parfois l’impression qu’on me prend pour un homme-objet. C’est très machiste. Je suis un comédien, je sais jouer plein de choses : rasez-moi la tête et je peux devenir un psychopathe. Mais je n’ai pas de rancœur. Je suis reconnaissant de tout ce qui m’arrive. Ma vie est déjà peuplée de grandes victoires.