Après son premier single, Franck Monsigny, l’acteur star de Demain nous appartient sur TF1, revient à la chanson avec la sortie de son deuxième single, “Et puis il y a moi”. Le comédien se confie sur cette autre vocation.
Franck Monsigny a choisi de vivre ses rêves à fond et, comme il le chantait dans son premier single [À quel moment on kiffe ?”], de “kiffer” ! La star de Demain nous appartient sort son 2e titre, Et après il y a moi, sous son nom de scène, Mancini. Avant son grand retour sur le tournage du feuilleton quotidien de TF1, il s’est accordé une parenthèse musicale pour faire la promotion de son deuxième titre. L’occasion d’une belle rencontre avec le comédien qui évoque sa passion pour la musique et bientôt… un troisième morceau.
Franck Monsigny (Demain nous appartient) : “On me dit souvent que je suis courageux de me lancer dans la musique”
Comment avez-vous attrapé le virus de la chanson ?
Ça me démange depuis très longtemps, mais j’ai souvent été un procrastineur avec mes envies et j’ai décidé que ça allait cesser il y a deux ans. J’ai toujours admiré les artistes pluridisciplinaires, à l’anglo-saxonne, qui étudient à la fois la danse, l’art dramatique et la chanson. On me dit souvent que je suis courageux de me lancer dans la musique, je me dis plutôt que j’ai été lâche de ne pas le faire plus tôt.
Comment se sont passés vos débuts dans la musique ?
Un jour, j’ai eu l’audace de parler à l’artiste Manova sur Instagram. On s’est rencontré et je lui ai demandé si je pouvais le regarder travailler en studio. Il a senti une envie chez moi et tout est allé très vite. C’était enivrant, vertigineux, effrayant aussi… Je me suis laissé porter et j’ai sorti le premier single très rapidement.
Quel est votre processus créatif pour développer un morceau ?
Au gré de l’inspiration. Ça peut venir d’une simple discussion autour d’un café. Je peux rentrer dans le studio à 14.00, en ressortir à 23.00, et un morceau est né. Je ne compose pas et je n’écris pas encore, je considère qu’il y a meilleur que moi et je m’estime encore en apprentissage, je sais écrire du théâtre mais écrire une mélodie, c’est autre chose. Avec JP Manova, qui est le compositeur et auteur de mon nouveau single Et puis il y a moi, on prend le temps. Il peut nous arriver de discuter des heures sur sa terrasse. Il se laisse inspirer et il écrit les textes qu’il met en musique. Ensuite, on travaille ma partie.
Quel est votre univers ?
C’est important pour moi d’avoir de jolis textes, à la fois sur le fond et la forme. Je raconte des choses qui me tiennent à cœur. Je livre des choses de moi et j’espère que ça va parler à des gens. J’aime l’idée de communier autour de quelque chose et de transmettre des émotions. À la télé, je suis un soldat, dans la musique, je suis un créateur de contenu, et j’adore ça !
Quand on est comédien, on peut se cacher derrière un personnage. Ce n’est pas le cas quand on chante…
C’était le dernier obstacle qu’il me restait à franchir pour me mettre le plus à nu possible. Le chant m’effrayait mais en travaillant, en prenant des cours, en faisant des stages, j’ai peu à peu pris confiance en moi. Je savais placer ma voix, grâce à mon expérience dans le doublage, mais il a fallu muscler tout ça !
Franck Monsigny (Demain nous appartient) : “C’est de l’art-thérapie pour moi”
Avec votre premier single À quel moment on kiffe ? est-ce que vous avez kiffé justement ?
Énormément ! On rêve, on fantasme, mais quand le morceau est sorti, c’est devenu concret. Quel que soit le résultat, le chemin a été parcouru. J’ai enfin sorti un titre, ce n’est pas rien ! Parmi des millions, mais ce n’est pas grave, c’est le mien ! Et ça m’a rendu fier. Après on aime ou on n’aime pas, ce n’est pas le plus important. J’essaie de faire du bon travail, le plus honnête possible.
Quelles sont vos influences musicales ?
On est quatre avec mes frères et mes sœurs avec des âges très différents. J’avais une grande sœur branchée Cat Stevens, un frère plutôt Pink Floyd, une frangine sur France Gall et Michel Berger, mon papa c’était Charles Dumont et ma maman c’était Elvis Presley. Du coup, je suis plutôt mélomane. J’écoute plein de genres différents. Mancini, c’est un bloc brut. On va le tailler, ça va devenir une silhouette, un visage, une expression. Il y a tout un chemin à faire. J’ai envie que ça ambiance.
Qu’est-ce que la chanson vous apporte ?
Ça me fait prendre confiance. On ne part pas tous avec les mêmes cartes. Moi, j’ai toujours eu un problème de légitimité. J’étais timide et renfermé, et il a fallu me battre pour arriver à ce que je suis. La musique, c’est de l’art-thérapie pour moi.
Qu’est-ce que vous aimeriez transmettre aux gens à travers ta musique ?
J’adore les histoires de réalisations personnelles. J’ai envie que les gens deviennent eux-mêmes, qu’ils soient des libres penseurs. C’est une forme de mise à nu ces singles, si on veut me connaître il suffit d’écouter mes chansons. J’ai perdu mon père relativement tôt. J’avais 17 ans. C’était un grand voyageur, et une fois je ne l’ai pas vu pendant un an. C’était les années 1970, on n’avait pas les moyens de communication dont on dispose aujourd’hui. Il parcourait le désert, la jungle ou les océans, il n’était pas là. Aujourd’hui, je suis plus vieux qu’il ne l’aura jamais été, et je pense que ça me nourrit d’aller au bout de mes rêves.