Fictions, livre, vidéos… Juliette Tresanini a un emploi du temps chargé depuis sont départ de Demain nous appartient. Mais la comédienne est-elle prête à reprendre le rôle de Sandrine Lazzari dans la série de TF1 ? Elle répond.
Pendant cinq ans, Juliette Tresanini a incarné Victoire Lazzari dans Demain nous appartient avant que son personnage ne quitte Sète, et qu’elle aussi, parte vers d’autres horizons professionnels. Retournée dans la capitale avec mari et enfant, elle a pu prendre le temps de travailler sur des projets, dont son livre “Ces phrases qui changent la vie” (Éditions Marabout) pour lequel l’actrice a convié des personnalités, dont d’anciens partenaires de DNA avec lesquels elle a gardé contact, à donner cinq phrases qui ont changé leur vie. Connue pour son engagement féministe et citoyen, Juliette Tresanini a également été décorée de la médaille de Chevalier de l’ordre des arts et des lettres en 2022. Une distinction que la comédienne savoure tout en continuant de mettre l’accent sur ses projets de comédienne. L’un d’eux serait-il de revenir dans Demain nous appartient ?
“J’aimerais pouvoir faire une arche par an dans Demain nous appartient” NetPrince TV : Qu’avez-vous retiré de ce quinquennat dans Demain nous appartient ? Juliette Tresanini : C’était cinq années très joyeuses. Au bout de quelques mois sur DNA, je me sentais comme à la maison. J’aimais cette routine de retrouver les copains, parce que forcément, on passe tellement de temps ensemble que vos partenaires deviennent vos amis. Le trac est parti au fur et à mesure parce que j’étais quasiment tous les jours sur le plateau… Il y avait une vraie confiance et moins de danger que lorsqu’on change de rôle et qu’on arrive dans une équipe qu’on ne connaît pas avec un réalisateur qu’on doit satisfaire, donc à la fin c’était très confortable. Mais pour moi, c’est bien pour un artiste de se confronter à de la nouveauté, de surprendre le public et de ne pas s’installer dans un rôle.
Comment avez-vous mis à profit l’après-DNA ? Cette année, j’ai pu travailler avec des réalisateurs différents sur Disparition inquiétante et Léo Mattéi. Ce sont de nouveaux plateaux, de nouveaux enjeux et je pense que c’est bien de se refaire violence en prenant des risques. Mon livre, “Ces phrases qui changent la vie”, marche très bien et je suis en train de co-écrire un film de Noël. Je suis pour la première fois dans un processus d’écriture d’une fiction longue et j’y prends un plaisir fou ! Je lâche prise, je me dis que la vie me donnera ce dont j’ai besoin. J’ai envie de me laisser porter, je pense que les événements qui me seront proposés seront les bons pour moi. Je sens qu’il va se passer pleins de choses en 2023. J’avais ce besoin de nouveaux challenges, même si j’aurais plaisir à retrouver Sandrine peut-être dans quelques années.
Parmi vos possibles projets, vous avez donc envie de revenir dans Demain nous appartient ! Oui ! Je pourrais revenir dans DNA. J’aimerais pouvoir faire une arche par an par exemple. J’ai l’impression que les gens sont attachés à Sandrine, et si TF1 me propose de revenir l’interpréter, ce sera avec grand plaisir. Autour d’une intrigue sur un événement particulier par exemple, je sais que les auteurs écrivent très bien, donc je pense qu’ils attendent aussi une bonne raison de la faire revenir. Il faut avant tout avoir la bonne idée. J’ai encore des genres à explorer, je viens de sortir le pilote d’une série de science-fiction, Dark Cell, et j’ai pris beaucoup de plaisir à combattre les zombies. Pour un comédien, c’est formidable d’avoir plusieurs vies. Je sens qu’il va se passer pleins de choses en 2023.
“Il faut en finir avec cette injonction à la jeunesse et la beauté éternelle pour les femmes !” Demain nous appartient est un exemple d’inclusivité, c’est ce qui vous plaît également dans cette série ? La société française est variée et c’est important de la représenter telle qu’elle est. Ce que fait bien DNA. La France, ce n’est pas l’homme blanc hétéro de 40 ans [Elle rit]. À travers le personnage de Sandrine, j’ai reçu des témoignages bouleversants. Depuis que je fais ce métier, j’incarne des personnages qui sont porteurs de plus de tolérance. Ça bouge, il y a des progrès qui sont faits au niveau de la diversité. Il y a un domaine en revanche où ça n’avance pas beaucoup, c’est l’âge des femmes. Je pense que le pourcentage des quadras est nettement plus supérieur dans la société qu’il ne l’est à l’écran. Et ça me pose un problème. Plus on va voir les femmes vieillir naturellement à l’écran, plus on pourra combattre ce jeunisme qui est problématique. Les femmes jouent souvent des rôles plus âgés et ça peut complexer les spectatrices. Il faut en finir avec cette injonction à la jeunesse et la beauté éternelle pour les femmes ! La beauté n’est pas forcément synonyme de jeunesse.
En 2022, vous avez reçu la médaille de Chevalier de l’ordre des arts et des lettres, qu’est-ce que cela représente pour vous ? Quand j’ai reçu le courrier, je me suis demandé : “Pourquoi moi ?”. J’ai parfois du mal à être au centre d’un événement, c’est peut-être pour ça que je ne me suis pas encore mariée [Elle rit]. Je ne savais pas comment célébrer ça. J’ai été filou, j’en ai profité pour faire ma soirée en même temps que le lancement de mon livre [Elle rit]. J’ai invité toutes les personnalités et tous les gens que j’aimais qui avaient participé de près ou de loin à cet ouvrage dans un très beau lieu à Paris et entre la poire et le fromage, hop, j’ai fait la surprise de demander à Alain Dominique Perrin, qui est un peu comme mon deuxième papa de me remettre cette médaille, en présence du CNC qui avait soumis mon nom au Ministère de la culture pour que je puisse recevoir cette distinction. Et donc ça a été une surprise pour tout le monde. Alain a fait un discours incroyable et mon père aussi. J’ai trouvé ça très émouvant. Tout a été très simple et très joyeux.
Retrouvez “Demain nous appartient” du lundi au vendredi sur NetPrince TV.